27 décembre 2004
Avertissement au lecteur.
Depuis plus de 15 ans , je mefforce décrire ce que je crois, et
lampleur de la tâche me décourage souvent. La vanité dune telle
entreprise est aussi critiquable, je ne le sais que trop et
limportance de mon opinion est bien dérisoire si lon considère quil
y a sur la terre plus de six milliards dindividus tout aussi persuadés
que moi quils détiennent la vérité.
Le livre que jaurais voulu écrire ne sortira donc peut-être jamais, mais jai pensé que si mes idées sont justes, elles trouveront naturellement sur la toile des liens naturels et des affinités suffisantes pour se diffuser selon les lois de la mémétique.
Pour appâter mon virtuel lecteur, je vais lui dire ce qui me rend un peu atypique et qui, selon moi, explique pour beaucoup la vision que jai des choses :
Jai tout dabord été attiré par les mathématiques et je suis devenu ingénieur. Je croyais que je pouvais tout comprendre et je voyais avec un peu de condescendance ce que jappelais pour rire, les « sciences inexactes ». Mais à la naissance de mon premier enfant, jai entrevu la complexité, le phénomène du vivant, et lhumilité que cela imposait à mon intelligence cartésienne. Avec laccord de mon épouse, jai décidé de commencer à apprendre la médecine à la rentrée suivante. Jai revendu ma voiture pour acheter une mobylette et je suis reparti dans une aventure, pour beaucoup intellectuelle, et qui a duré 10 ans. Jai senti très vite que mes études antérieures me donnaient une vision des choses différente de celle de mes camarades plus jeunes, mais souvent aussi de celle de mes professeurs. Je ne métendrai pas sur les raisons qui mont conduit à choisir la cardiologie, spécialité dingénieur sil en est, ni sur les évènements qui mont amené à participer à introduire en France, au CHU de Toulouse, langioplastie des coronaires qui en était alors à une étape quasi expérimentale. Mais alors que ma formation mincitait à rester universitaire, jai choisi la consultation en cardiologie libérale que jexerce maintenant depuis plus de 20 ans.
Quand on y réfléchi, je suis passé du plus simple (ces fameuses sciences exactes qui flattaient tant mon ego dadolescent) au plus compliqué. Le plus compliqué, ce nest pas simplement le vivant au sens habituel de la biologie, ni même le réseau des neurones du cerveau humain estimé à 100 milliards de connections ! La vie sest complexifiée plus encore dans un organisme social qui est vivant lui aussi, qui a ses lois propres, qui est laboutissement actuel de lévolution du vivant et qui a adopté une vitesse de mutation inimaginable et explosive.
Cest ici que se situe le thème de ce que je voudrais exprimer. Je continue à voir le monde comme un ingénieur et jai peu à peu abandonné tous les mythes qui participent à la culture de tous les humains. Cette attitude poussée à lextrême est en réalité tout à fait révolutionnaire et politiquement dangereuse. Elle remet en question les fondements mêmes sur lesquels reposent notre société, et dont se flattent les sociétés occidentales avancées qui tentent avec une totale bonne conscience de les inculquer au reste du monde comme une certitude universelle.
Jai cru longtemps que mes déductions iconoclastes ne pouvaient relever que de la perversion dun raisonnement que je finirais bien par rectifier. Mais avec lavènement dInternet, jai pu constater que je nétais pas aussi isolé que je ne le pensais. La conception politiquement correcte que nous avons de la nature de lhomme est héritée de conceptions religieuses anciennes, mais ne résiste pas à lanalyse à la lumière de nos connaissances actuelles. On peut admirer que de grands esprits comme Nietzsche laient pressenti il y a un siècle, mais le stade philosophique est passé et cest maintenant de données objectives et scientifiques quil sagit.
Je vais arrêter là de me justifier : Le lecteur est assez averti : Quil passe son chemin sil croyait trouver là de quoi conforter sa bonne conscience ou consolider ses certitudes. Ma thèse est probablement désespérante et je suis prêt à en changer si seulement on pouvait me convaincre du contraire !
Lhomme est enclin à croire ce quil voudrait que le monde soit. Jai pris le parti pris inverse : Les lois de la nature ne sinventent pas, elles existent, à nous de les découvrir. L homme néchappe pas à ces lois. Il doit composer avec les lois physiques de son environnement. Il naît, vit et meurt selon les lois de sa biologie propre. Il fait aussi partie dun ensemble social, original mais non pas unique, la société humaine. Il sagit dun organisme vivant dun degré de complexité supérieure à la sienne et qui a ses lois propres.
Ce que lhomme semble ignorer par dessus tout, cest que ce nest pas lui qui décide ni qui détermine le devenir social ! Lindividu humain est à la société ce que toute cellule est à un organisme plus complexe : Un composant participatif, mais jamais déterminant. Lhomme doit cesser de croire quil peut façonner la société selon ses rêves : Sil veut pouvoir encore linfléchir à son avantage il doit avant tout comprendre les lois qui la régisse, car ce sont bien celles-là :
« Les lois qui nous gouvernent ! »
Le livre que jaurais voulu écrire ne sortira donc peut-être jamais, mais jai pensé que si mes idées sont justes, elles trouveront naturellement sur la toile des liens naturels et des affinités suffisantes pour se diffuser selon les lois de la mémétique.
Pour appâter mon virtuel lecteur, je vais lui dire ce qui me rend un peu atypique et qui, selon moi, explique pour beaucoup la vision que jai des choses :
Jai tout dabord été attiré par les mathématiques et je suis devenu ingénieur. Je croyais que je pouvais tout comprendre et je voyais avec un peu de condescendance ce que jappelais pour rire, les « sciences inexactes ». Mais à la naissance de mon premier enfant, jai entrevu la complexité, le phénomène du vivant, et lhumilité que cela imposait à mon intelligence cartésienne. Avec laccord de mon épouse, jai décidé de commencer à apprendre la médecine à la rentrée suivante. Jai revendu ma voiture pour acheter une mobylette et je suis reparti dans une aventure, pour beaucoup intellectuelle, et qui a duré 10 ans. Jai senti très vite que mes études antérieures me donnaient une vision des choses différente de celle de mes camarades plus jeunes, mais souvent aussi de celle de mes professeurs. Je ne métendrai pas sur les raisons qui mont conduit à choisir la cardiologie, spécialité dingénieur sil en est, ni sur les évènements qui mont amené à participer à introduire en France, au CHU de Toulouse, langioplastie des coronaires qui en était alors à une étape quasi expérimentale. Mais alors que ma formation mincitait à rester universitaire, jai choisi la consultation en cardiologie libérale que jexerce maintenant depuis plus de 20 ans.
Quand on y réfléchi, je suis passé du plus simple (ces fameuses sciences exactes qui flattaient tant mon ego dadolescent) au plus compliqué. Le plus compliqué, ce nest pas simplement le vivant au sens habituel de la biologie, ni même le réseau des neurones du cerveau humain estimé à 100 milliards de connections ! La vie sest complexifiée plus encore dans un organisme social qui est vivant lui aussi, qui a ses lois propres, qui est laboutissement actuel de lévolution du vivant et qui a adopté une vitesse de mutation inimaginable et explosive.
Cest ici que se situe le thème de ce que je voudrais exprimer. Je continue à voir le monde comme un ingénieur et jai peu à peu abandonné tous les mythes qui participent à la culture de tous les humains. Cette attitude poussée à lextrême est en réalité tout à fait révolutionnaire et politiquement dangereuse. Elle remet en question les fondements mêmes sur lesquels reposent notre société, et dont se flattent les sociétés occidentales avancées qui tentent avec une totale bonne conscience de les inculquer au reste du monde comme une certitude universelle.
Jai cru longtemps que mes déductions iconoclastes ne pouvaient relever que de la perversion dun raisonnement que je finirais bien par rectifier. Mais avec lavènement dInternet, jai pu constater que je nétais pas aussi isolé que je ne le pensais. La conception politiquement correcte que nous avons de la nature de lhomme est héritée de conceptions religieuses anciennes, mais ne résiste pas à lanalyse à la lumière de nos connaissances actuelles. On peut admirer que de grands esprits comme Nietzsche laient pressenti il y a un siècle, mais le stade philosophique est passé et cest maintenant de données objectives et scientifiques quil sagit.
Je vais arrêter là de me justifier : Le lecteur est assez averti : Quil passe son chemin sil croyait trouver là de quoi conforter sa bonne conscience ou consolider ses certitudes. Ma thèse est probablement désespérante et je suis prêt à en changer si seulement on pouvait me convaincre du contraire !
Lhomme est enclin à croire ce quil voudrait que le monde soit. Jai pris le parti pris inverse : Les lois de la nature ne sinventent pas, elles existent, à nous de les découvrir. L homme néchappe pas à ces lois. Il doit composer avec les lois physiques de son environnement. Il naît, vit et meurt selon les lois de sa biologie propre. Il fait aussi partie dun ensemble social, original mais non pas unique, la société humaine. Il sagit dun organisme vivant dun degré de complexité supérieure à la sienne et qui a ses lois propres.
Ce que lhomme semble ignorer par dessus tout, cest que ce nest pas lui qui décide ni qui détermine le devenir social ! Lindividu humain est à la société ce que toute cellule est à un organisme plus complexe : Un composant participatif, mais jamais déterminant. Lhomme doit cesser de croire quil peut façonner la société selon ses rêves : Sil veut pouvoir encore linfléchir à son avantage il doit avant tout comprendre les lois qui la régisse, car ce sont bien celles-là :
« Les lois qui nous gouvernent ! »